L’objectif demeure de recrutement à 2000 membres. Marie-Ève Côté est consciente de l’insatisfaction de certains membres et du manque de médecins causant des problèmes d’accès. Elle avoue que les médecins de la Coop sont parfois « à bout de souffle » et encourage les gens à s’inscrire ou se réinscrire pour assurer une pérennité à l’organisme. Elle parle davantage d’une question de survie que d’argent.

De 13 médecins actifs en clinique il y a 13 ans, 7 demeurent et 5 d’entre eux se concentrent à 50% aux activités hospitalières.

« En décembre, on va vivre notre 6e départ à la retraite. On a pu recruter trois médecins depuis les débuts de la Coop. Malheureusement, deux nous ont quitté », dit-elle.

Avec 900 patients orphelins actuellement dans Charlevoix, ce chiffre va monter à 1800 à la suite de ce 6e départ à la retraite.

Cependant, la présence dans la région de la Capitale-Nationale complique les choses, puisque cette dernière, dans son ensemble, affiche le meilleur déficit de médecins de famille. Impossible donc d’en octroyer à Charlevoix. Les retours en région et l’attraction de médecins hospitaliers forment l’alternative pour l’instant.

Marie-Ève Côté assure que les médecins font leur part, tout comme les actuels 900 membres.

« La contribution des médecins est à 190 000$. C’est trois fois la contribution des membres qui s’élève à 60 000$. Les médecins paient un loyer similaire que ce qui se donne au Québec actuellement », explique-t-elle.

Les services de deux infirmières cliniciennes pour des suivis de diabète, d’hypertension, de vaccination et de dépistage sont toujours présents tout comme le système de sans rendez-vous 5 jours par semaine.

« On a doté les gens d’un pouvoir pour influencer et participer à l’avenir des services. L’argent que les membres donnent ne va pas dans les poches des médecins. On est rémunéré par la RAMQ. L’argent versée sert aux dépenses des cliniques, aux salaires du personnel, aux loyers des cliniques et aux services », souligne-t-elle.