C’est vers 21h que le service incendie a été appelé pour combattre les flammes qui étaient déjà visibles à des kilomètres à la ronde. Le bâtiment de 375 pieds de long a flambé rapidement. 

[#1014]

Le train du soir avait été déjà fait et personne ne se trouvait à l’intérieur lorsque le feu s’est déclaré. Malgré des efforts, les 200 vaches laitières et taures n’ont pas survécu. Seules 6 bêtes ont pu être sauvées du brasier.  

Alain Gravel, directeur du service incendie de Baie-St-Paul, informe qu’à son arrivée le bâtiment était embrasé en quasi-totalité.

« On ne rentre pas dans un brasier comme ça, il n’y a rien à faire, car c’est une propagation exponentielle. Ça pourrait mettre en danger les pompiers. C’est une ferme en bout de réseau. On devait installer nos boyaux avant de commencer. On doit faire du relais, car le terrain avait une forte dénivellation. On travaille au canon et non avec des petits jets », explique-t-il.

8 pompiers des Éboulements avec leur autopompe et 6 de St-Urbain ont prêté main-forte à Baie-St-Paul. 43 pompiers ont combattu les flammes et pris le dessus vers 23h. L’étable est une perte totale et les dommages, incluant les silos avoisinants, se comptent en millions de $. Un problème électrique dans l’un des ventilateurs est évoqué comme cause du sinistre. 

[#1015]

Richard Bouchard, président de Producteurs de lait Capitale-Nationale-Côte-Nord, assure que du soutien existe pour la famille.

« On veut donner du temps pour prendre les bonnes décisions pour la famille et l’entreprise, soit de reconstruire ou non. C’est dans nos règlements en cas de sinistre majeur. Son quota est protégé pour 2 ans et même plus », souligne-t-il.

En soutien, l’intervenante en milieu agricole Mélanie Gourde était là.

« C’est une grosse partie qui vient de partir en fumée. Pour certains, ce n’est qu’une entreprise, mais pour la famille, on connaît toutes les vaches qui ont péri. La perte est physique et psychologique. C’est le travail d’une vie qui s’envole », dit-elle.

Rappelons que la Ferme du Gouffre était l’une des plus grosses exploitations laitières de Charlevoix. Trois générations y ont travaillé jusqu’à maintenant. La génétique de ces vaches était peaufinée et renommée depuis de nombreuses années. 

Photos d'un témoin