Les Hurons-Wendat exerceront leurs droits ancestraux sur la rivière Malbaie
Konrad Sioui affirme sans détour que les Hurons-Wendat peuvent appliquer leurs droits ancestraux dès maintenant.
« À partir du moment où on se parle, parole de Grand Chef, les Hurons-wendat peuvent appliquer leurs droits ancestraux sur la rivière Malbaie. C’est comme ça depuis toujours, depuis que les rivières coulent et que le foin pousse », confirme-t-il sans détour.
Konrad Sioui dit que les discussions avec les fonctionnaires se font encore, mais que son peuple pêchera sur la rivière charlevoisienne.
Le chef assure que sa nation respectera la ressource, même si les méthodes de pêche ancestrales, propres aux autochtones, sont nombreuses. Il ne veut pas que cette application de leurs droits soit vue comme une menace, mais bien comme un partage de la rivière.
« On est des gens qui pourraient appliquer une pêche au filet, au harpon, de nuit. Il y a près d’une quinzaine de pêches ancestrales. On est capable d’appliquer nos droits de façon respectueuse et contemporaine. Le pluralisme nous a rattrapés. Je vous assure que le saumon, on l’aime que n’importe quel autre québécois », rassure-t-il.
Konrad Sioui dit que les discussions avec les fonctionnaires se font encore, mais que son peuple pêchera bel et bien sur la rivière charlevoisienne.
Le président de Saumon Rivière Malbaie, Ronald Desbiens, ne commente pas et laisse le ministère gérer le dossier.
Du côté du ministère de la Faune, de la Forêt et des Parcs, le porte-parole, Jacques Nadeau, se refusait tout commentaire, hier, informant que « l’importance de cet enjeu nécessite plus de discussions entre le gouvernement et la nation huronne-wendat ».