Le Mouvement Action Chômage de Charlevoix présente un sondage pour supporter sa demande de réforme de l’assurance-emploi

Plus de la moitié des 42 répondants ont d’abord confirmé avoir vécu un trou noir, c’est-à-dire une période sans revenu, cette année. Dans la majorité des cas, les personnes concernées ont perdu 4 ou 8 semaines de chômage. Or, certains cas vont de 12 à 20 semaines sans revenu.

La directrice générale Julie Brassard estime que les appels au MACC ont triplé depuis la pandémie et que l’échantillon disponible représente bien la réalité de l’ensemble du milieu.

Mme Brassard craint d’ailleurs que le stress financier constant causé par les mesures temporaires – et non permanentes – du gouvernement puisse finir par provoquer plusieurs départs et un écroulement du secteur saisonnier et touristique. « Si le projet pilote n’est pas reconduit, ce serait une catastrophe », s’inquiète-t-elle.

Selon elle, l’anxiété pourrait à elle seule engendrer des problèmes et pousser certains à quitter le secteur. Le quart des répondants ne peuvent se contenter de leur emploi principal pour survivre, et calculent leurs heures avec inquiétude chaque automne.

« Chaque année nos travailleurs vivent le stress de ne pas savoir s’ils pourront avoir suffisamment de prestations pour traverser la période avant le retour du travail », dit-elle.

Questionnés par rapport aux modifications dans leur mode de vie, les répondants ont indiqué devoir couper dans leur budget, considérer un changement de carrière, piger dans les CELI et retourner aux études, notamment.

Julie Brassard était accompagnée, mercredi, de l’adjointe de Caroline Desbiens Johanne Dallaire.