« L’exploitation minière sera difficile à arrêter dans 10-15 ans » : un comité de vision régionale est créé
Date : 30 oct. (16H22)Le préfet de la MRC de Charlevoix, Patrick Lavoie, souhaitait « unir sous une même vision » les acteurs importants de la région. Bien que ce comité témoignera de son utilité à de nombreuses reprises dans plusieurs dossiers différents à travers les années, M. Lavoie ne cache pas que la naissance de ce dernier est un résultat direct de l’approbation d’une exploration minière sur le territoire du Séminaire de Québec, à contrebas du Mont du Lac-des-Cygnes.
Le comité aura comme objectif premier de prendre connaissance, ensemble, de toutes les facettes complexes entourant le processus qui a mené à l’approbation du permis de l’entreprise NioBay, de même que les angles d’attaque sur lequel miser en vue de la suite.
Il sera nécessaire de s’assurer que les Charlevoisiens sont entendus, dans ce dossier, chose qui n’a pas été faite. Non seulement le gouvernement du Québec et ses ministères impliqués n’ont pas considéré quelconque acceptabilité sociale, le contraire s’est fait ressentir à travers les différentes instances régionales, approuve le préfet.
Patrick Lavoie croit qu’il s’agit d’un dossier non-négligeable qui pourrait avoir des conséquences importantes sur l’identité de la région à long terme. Si l’exploration est concluante, il estime qu’une exploitation sera difficile à arrêter et qu’il est nécessaire, en quelque sorte, de préparer Charlevoix à ce combat qui pourrait avoir lieu dans plus de dix ans.
À travers ses explications sur les objectifs du comité, qui ont déjà commencé à se pencher sur le cas de l’exploration minière, Patrick Lavoie note que ce dossier a mis de l’avant que les municipalités régionales de comté et les associations touristiques peuvent avoir un pouvoir très limité face aux instances gouvernementales, même quand l’identité régionale se retrouve au centre d’un enjeu.
Les membres du comité n’analyseront toutefois pas seulement l’impact de la présence de NioBay au nord de Saint-Urbain, tel que noté ci-haut. Des mécanismes régionaux déterminés par les instances municipales et de tourisme auraient par exemple pu être utiles lorsque le projet de GéoLagon a été le sujet de l’heure, dans Charlevoix, par exemple.
Néanmoins, au cours des prochaines semaines, la table de concertation ira valider plusieurs informations quant aux étapes en cours et futures des démarches de NioBay, notamment sur l’implication du Séminaire de Québec dans le dossier.