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Des Neiges – Secteur Charlevoix : « On pense que notre projet en est un bon », dit Boralex

Écrit par Louis-André Jalbert Date : 18 fév. (20H00)
À la une Baie-Saint-Paul
Les représentants de Boralex ont convoqué les médias de Charlevoix, mardi, quelques heures avant le début de la deuxième partie de l’audience du BAPE entourant le projet éolien des Neiges –Secteur Charlevoix, proposant entre 57 à 67 éoliennes en secteur montagneux.

Philippe Alary-Paquette, responsable environnement et relations avec le milieu chez Boralex, a notamment passé en revue les différentes inquiétudes soulevées lors de la première partie de l’audience, dont les dossiers du caribou et la grive de Bicknell, le risque d’inondation et l’impact sur le paysage.

Sur chacun de ces enjeux, le promoteur estime avoir fait un travail de fond pour répondre aux questions de la communauté. « On sait très bien qu’il s’agit d’une espèce sensible et à statut très précaire », souligne-t-il, rappelant les mesures compensatoires annoncées au projet, dont une enveloppe d’un million de dollars pour assurer dans les 5 années suivant la mise en service du projet, en plus du retrait de 6 éoliennes de l’aire de répartition et la promesse de fermer 2 kilomètres de chemins dans l’aire de répartition pour chaque nouveau kilomètre ouvert.

« Franchement, on voit mal comment le projet aurait un impact sur la perturbation », estime M. Alary-Paquette.

Cette vision est partagée pour la grive de Bicknell, alors que différents inventaires ont été effectués en 2021, 2023 et 2024. Parmi les mesures annoncées, trois éoliennes ont été déplacées et des ajustements importants seront apportés aux tracés des chemins, réduisant « de 44 % la perte d’habitats optimaux ». Les opérations de déboisement auront aussi lieu hors de la période de nidification et les pales d’éoliennes se trouveraient significativement au-dessus du couvert forestier.

Quant au risque d’inondation, Boralex avoue avoir été « surpris » d’entendre parler du bassin versant du Bras du Nord-Ouest, les impacts du projet étant jugés assez minimes à ce niveau. « Évidemment, un projet n’a aucun impact sur les précipitations, mais après ce sera de bien gérer cette pluie-là », dit l’intervenant. L’OBV Montmorency-Charlevoix a d’ailleurs apposé son sceau sur les mesures compensatoires proposées par Boralex.

Pas d’amplification de la réalité, selon Boralex

Même si Boralex n’arrive pas aux mêmes conclusions que les requérants sur les différents enjeux soulevés lors des audiences, l’entreprise ne croit pas qu’il y a « amplification de la réalité » par ces derniers, comme l’a suggéré le maire de Baie-Saint-Paul, Michael Pilote, la semaine dernière en séance de conseil.

« C’est quand même une chance que l’on a, d’échanger avec des gens qui sont des experts, des biologistes, dit Philippe Alary-Paquette. Je pense que professionnellement, ils ont des questions, et c’est normal. Ce sont aussi des citoyens, et il y en a peut-être d’autres qui partagent les mêmes inquiétudes qu’eux. »

Ce dernier affirme notamment que les interventions « aident » au développement du projet. Sa collègue Katheryne Coulombe, conseillère principale aux communications et affaires publiques, ajoute qu’il est important de « se sortir du projet et se demander pourquoi on le fait ». « Il y a un contexte énergétique. Il faut calculer l’équilibre entre les bénéfices et les enjeux dans le développement du projet. »