Jean-François Racine: le peintre de l’hiver
Natif de Rimouski, Jean-François Racine a grandi « sur les banquises » comme il aime le rappeler. Pas étonnant que sa conscience environnementale soit couchée dans toutes ses œuvres.
L’auteur de ses lignes a rencontré le peintre entre la Traversée de la Gaspésie et son départ pour la Suisse. Cet automne, il agira à titre de président d’honneur du symposium de Port-Daniel-Gascons. C’est ce qui a amené le peintre à participer à la Traversée de la Gaspésie. « Je voulais peindre les montagnes de la Gaspésie, les Chic-Chocs, le mont Albert, Forillon et Pin rouge et arriver avec du matériel. C’est une aventure extraordinaire. Quotidiennement, on parcourait de 30 à 42 km. J’ai adoré ».
Jean-François Racine a peint pendant plusieurs années au Massif de Petite-Rivière-St-François. Ses skis, utilisés comme chevalet, ont vu beaucoup de pays depuis 2006. « Je voulais voir autre chose », dit-il pour résumer ses 3 ans passés en Colombie-Britannique pendant lesquels il a étudié et peint dans des endroits à couper le souffle.
« Mes tableaux sont un peu l’histoire de ma journée», explique le peintre qui vit ses œuvres. « J’ai fait beaucoup de centres de ski. Je m’aventure de plus en plus dans des endroits sauvages. Je ne suis pas seul à peindre sur le motif, mais sans doute un des rares à se donner le trouble de partir en expédition. L’aventure, la nature et la faune me connectent » .
Le peintre adore l’hiver. Il est inquiet de ce qu’il voit. Le réchauffement de la planète il l’a vu. « n en 2003, j’ai peint des glaciers qui ont fondu de la moitié. J’ai l’opportunité de documenter et de mettre en valeur l’hiver qui est bien fragile », explique Jean-François Racine. « Pendant longtemps mes créations sensibilisaient au réchauffement climatique. Là, nous sommes rendus à trouver des solutions ».

Jean-François Racine a beaucoup voyagé et son tour du monde n’est pas terminé. Il a planté son chevalet au Japon notamment. Le regretté Bruno Côté l’a sans doute inspiré. « Il m’a dit si j’avais ton âge, je sortirais du Québec. Je l’ai écouté », dit-il.
L’artiste, qui habite à Baie-Saint-Paul, voudrait mener une carrière internationale. La vie est bonne pour lui et il souhaite « que ça continue ».
Pour en savoir plus, www.jfracine.com
