Le 14 novembre 1981, le premier conseil d’administration de Radio MF Charlevoix est officiellement formé au cours de la première assemblée générale. Le mandat des premiers administrateurs est de coordonner les démarches devant conduire à l’implantation d’une station qui couvrirait l’ensemble du comté de Charlevoix. En avril 1983, l’animateur Vianney Lavoie et le technicien Gaston Gagnon produisent la toute première émission de Radio MF Charlevoix qui sera diffusée sur les ondes de CION, la station communautaire de Rivière-du-Loup. Cette association permet à l’équipe de poursuivre ses démarches vers la mise sur pied d’une vraie radio de Charlevoix.
La route sera longue et semée d’embûches. On sollicite des appuis auprès de la population, en vue de la demande de permis qui ne sera faite au CRTC que le 5 novembre 1984 à Rimouski. Les 9 commissaires font connaître leur approbation deux mois plus tard. La licence accordée est de type communautaire de premier service et permet la diffusion de publicité. Entre-temps, le débat se poursuit quant au choix des lettres d’appel de la station. ...Charger plus d'information
Le 14 novembre 1981, le premier conseil d’administration de Radio MF Charlevoix est officiellement formé au cours de la première assemblée générale. Le mandat des premiers administrateurs est de coordonner les démarches devant conduire à l’implantation d’une station qui couvrirait l’ensemble du comté de Charlevoix. En avril 1983, l’animateur Vianney Lavoie et le technicien Gaston Gagnon produisent la toute première émission de Radio MF Charlevoix qui sera diffusée sur les ondes de CION, la station communautaire de Rivière-du-Loup. Cette association permet à l’équipe de poursuivre ses démarches vers la mise sur pied d’une vraie radio de Charlevoix.
La route sera longue et semée d’embûches. On sollicite des appuis auprès de la population, en vue de la demande de permis qui ne sera faite au CRTC que le 5 novembre 1984 à Rimouski. Les 9 commissaires font connaître leur approbation deux mois plus tard. La licence accordée est de type communautaire de premier service et permet la diffusion de publicité. Entre-temps, le débat se poursuit quant au choix des lettres d’appel de la station. Certains penchent pour CHAO, d’autres pour CIDL ou CHVX, mais le choix s’arrêta finalement sur CIHO.
Mettre en place une station de radio dans une région accidentée comme Charlevoix n’est pas une mince tâche. Les administrateurs l’apprennent à leurs dépens, puisque l’aspect technique les hantera pendant de nombreuses années. En ce début de 1985, deux choix s’offrent à eux. On pourrait d’abord s’installer sur les hauteurs de Saint-Hilarion, ce qui ne permettrait d’atteindre que 78% de la population, même avec des répétitrices. Ou encore aménager un site sur le mont des Éboulements, qui du haut de ses 769 mètres, permettrait de couvrir 97% du territoire. Mais voilà, la ligne d’alimentation en électricité ne s’y rend pas. Qu’à cela ne tienne, le conseil décide d’étudier un projet expérimental qui permettrait d’alimenter l’émetteur grâce à une éolienne.
En mai 1985, le conseil adopte officiellement cette solution qui aura pour effet de retarder d’un an la mise en ondes de la station. Entre-temps, CIHO obtient la permission de diffuser à partir d’un studio mobile et d’un émetteur de 10 watts, qui couvre à peine une distance de cinq kilomètres. La station couvre alors divers événements un peu partout dans la région. Mais il tarde à l’équipe de devenir une vraie station.
Débute alors un véritable chantier de forçats. Il faut escalader les pentes abruptes du mont des Éboulements avec sur le dos, des sacs de ciment et des contenants d’eau qui serviront à construire le site émetteur. Des bulldozers sont ensuite envoyés au sommet pour y transporter les éléments majeurs que sont l’émetteur, la génératrice, l’éolienne et l’antenne. Les studios sont installés à Saint-Hilarion en raison de la centralité de la municipalité.
Le 13 octobre 1986, tout est fin prêt. La station radiophonique CIHO entre finalement en ondes avec une équipe de 9 personnes qui produira une centaine d’heures d’émissions par semaine. Bernard Dion tient la barre de l’émission du matin, pendant que le journaliste Régean Bergeron se retrouve au beau milieu de la crise qui secoue le Manoir Richelieu. Les performances de l’émetteur dépassent les attentes. Les émissions de CIHO sont captées jusque dans Bellechasse et même Québec. Mais les célébrations seront de courte durée. Les piles qui doivent alimenter l’émetteur ne tiennent pas leur charge, pendant que la génératrice, conçue à partir d’un vieux moteur diesel, tombe en désuétude. Malgré les modifications techniques et les efforts des techniciens, l’aventure se révèle un échec.
Les problèmes techniques ont vite des répercussions sur les finances de l’entreprise. À l’été 1989, le conseil d’administration se voit dans l’obligation de réduire son personnel et doit admettre l’erreur de l’éolienne. Seul un déménagement de l’émetteur à Saint-Hilarion peut encore sauver la station. La présidence de CIHO, Jacinthe B. Simard, entreprend alors des négociations avec Hydro-Québec pour prolonger la ligne électrique jusqu’au sommet de la montagne. La société d’État accepte et ira même jusqu’à mettre un hélicoptère à la disposition des techniciens de la station pour le déménagement de l’antenne à l’été 1990.
Le déficit accumulé de CIHO est alors de 229 000$ et la grande noirceur n’est pas terminée. L’émetteur principal de marque Thomson est à bout de souffle, mais les techniciens réussissent tout de même à le rafistoler. Parallèlement, une restructuration financière s’amorce, afin de réduire l’importante dette qui menace l’entreprise. Les problèmes techniques s’accentuent en 1994 alors que la station quitte les ondes pendant près d’une semaine en raison d’un bris majeur de l’émetteur. Divers partenaires, dont le CRDQ et le ministère des Communications, s’impliquent dans l’achat d’un nouvel émetteur en 1995, pour la somme de 60 000$.
Cette nouvelle mésaventure technique n’arrive pas à ébranler le programme de relance entrepris par l’administration. En seulement six ans, le déficit est ramené à 75 000$ et s’efface complètement en 8 ans. La station de Charlevoix est sauvée et continuera à répondre aux besoins essentiels de la région en matière d’information et de communication.
En 1997, CIHO-FM prend un virage technologique majeur et informatise sa mise en ondes. En 2000, le conseil d’administration entreprend un projet d’expansion sans précédent qui comprend 5 phases. Premièrement, doubler la superficie de son siège social en y ajoutant une salle des conférences, un nouveau studio de mise en ondes, une salle de nouvelles avec studio et en réaménageant la discothèque ainsi que la cuisine. Deuxièmement, la station fait l’achat de 2 génératrices; une au siège social et une au site émetteur du 96,3 FM à St-Hilarion et siège depuis sur le Comité des mesures d’urgences de la MRC de Charlevoix-Est. Troisièmement, la station fait l’installation d’une répétitrice à Petite-Rivière St-François qui entre en ondes en décembre 2003. Quatrièmement, la station fait l’installation d’une répétitrice à St-Siméon, qui entre en ondes officiellement en décembre 2004. Cinquièmement, la station fait l’installation d’un réseau informatique interne et informatise son routage commercial et musical en plus de refaire son studio de production au printemps 2005. Depuis le début, CIHO a formé plus de 50 professionnels des communications en plus d’offrir une expérience de la radio à une multitude de bénévoles.
Signe de l’implication de l’organisme dans son milieu et de son dynamisme, la station emploie généralement entre 12 et 16 personnes et on compte plus de 700 membres individuels et corporatifs répartis sur tout le territoire de Charlevoix.