Un manque à gagner de 40 000$ pour la FAC
Isabelle Perrault, coordonnatrice de l’organisme, demande que la subvention gouvernementale de 98 000$ soit indexée rétroactivement au coût de la vie, soit 2%, puisqu’il n’a pas changé depuis 2005. 90% de ce montant va dans les salaires de trois intervenantes en alphabétisation à temps partiel. Elles ne peuvent être embauchées pendant toute l’année. Le reste de la subvention va dans l’offre de service et l’achat de matériel.
« On fait des miracles avec le peu qu’on a, mais il y a une limite », insiste Isabelle Perrault.
« Je ne peux pas faire de développement. Tout augmente, notamment les frais de kilométrages, et on ne peut offrir des salaires décents aux employés qu’ils pourraient dépenser dans Charlevoix. On coupe dans les services, on n’a pas le choix. Une personne qui veut s’alphabétiser, on ne peut lui donner que 3 heures par semaine. Ça étend le processus sur une longue période », dit-elle.
Elle se réjouit que le premier ministre, Philippe Couillard, ait reconnu le besoin des groupes en alphabétisation en janvier dernier, mais croit qu’il est temps de passer de la parole aux actes.
« On entend des gens dire que les organismes communautaires vont bien et qu’on est bien subventionné. C’est faux! On ne va pas bien. C’est grâce à d’autres organismes qui, par exemple, nous hébergent à faibles coûts. Sans ça, l’organisme ne pourrait pas vivre. À un moment, je pourrais peut-être ne pas pouvoir offrir des salaires convenables », dit-elle.
À court terme, la FAC demeure solide de par le dévouement de ses employés. « Mais pour combien de temps? », se demande Isabelle Perrault.
La FAC aide environ 100 personnes par année. Cependant, le processus d’apprentissage peut prendre entre 5 et 10 ans pour certaines personnes. Un fait difficile à justifier auprès de Québec.
