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Services incendies municipaux : se regrouper pour optimiser, propose l’AGSICQ

Écrit par Louis-André Jalbert Date : 16 mai. (13H15)
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L’Association des gestionnaires en sécurité incendie et civile du Québec (AGSICQ) estime que le regroupement des services incendies, lorsque nécessaire et possible, est la « voie de l’avenir » pour les régions de la province.

C’est ce qu’ont déclaré les co-présidents de l’Association, Jean Bartolo et Jean Melancon, dans le cadre de l’enquête publique de la coroner Me Andrée Kronström, au palais de justice de La Malbaie, jeudi.

Avec l’enjeu d’attraction et de la rétention de la main-d’œuvre difficile en région, ajouter à cela le vieillissement de la population, les deux intervenants jugent que les municipalités se doivent de considérer cette avenue, qui comporterait plusieurs avantages :

Cependant, la possibilité d’un regroupement des services incendies ne plaît pas à tous. Rappelons-nous seulement qu’en 2022, la municipalité de Saint-Siméon avait voté contre la réalisation d’une telle étude, proposée au départ par le chef incendie de La Malbaie, Mario Savard.

Selon M. Melancon, il faudra certainement un leadership des décideurs municipaux à l’avenir pour analyser un possible regroupement. Il rappelle également que le citoyen doit demeurer au cœur des décisions :

Cette recommandation n’en était qu’une seule parmi les nombreuses énumérées par l’Association des gestionnaires en sécurité incendie et civile du Québec, cet avant-midi. Obtention d’un plus grand financement pour l’École nationale des pompiers du Québec, l’uniformisation des formations des pompiers, l’offre de poste de fonctionnaires en sécurité incendie et civile à temps complet, la création d’un plan stratégique d’aide et d’entraide en cas d’événements extraordinaires sur le plan régional ou provincial en faisaient partie.

Sauvetage nautique à Baie-Saint-Paul : « pas pour demain matin »

Le chef de la sécurité civile de Baie-Saint-Paul, Alain Gravel, a expliqué les démarches de la Ville de Baie-Saint-Paul, qui souhaiterait développer un service de sauvetage nautique pour son territoire, et qui pourrait éventuellement servir aux municipalités voisines.

De premières formations devraient avoir lieu dès le mois de septembre en ce qui concerne le sauvetage riverain. « Ce n’est pas pour demain matin, a expliqué M. Gravel. Le mot nautique englobe beaucoup de choses. On va y aller étape par étape. »

À savoir si les autres municipalités pourront bénéficier d’un tel service, la porte n’est pas fermée, même si Baie-Saint-Paul demeura la priorité. « Effectivement, comme on l’a fait à plusieurs reprises, je me dois de protéger mes employés et ma population avant de faire ses démarches, comme pour la désincarcération. Oui on est ouvert. Il faudra voir à quel prix. Quand on l’a fait, on le savait qu’on allait être gagnant tous les deux. », a ajouté le directeur général de la Ville de Baie-Saint-Paul, Gilles Gagnon.

La formation obligatoire en sécurité civile pour les directeurs généraux proposée

Marc-André Pâlin, directeur général de l’Association des directeurs municipaux du Québec, est le premier à avoir pris la parole, jeudi. En ce qui concerne la sécurité civile, M. Pâlin confirme qu’il s’agit d’une des tâches les plus méconnues parmi les directeurs généraux, selon une étude menée auprès de ses membres. Une moyenne de 14 heures serait dédiée par ces derniers à cette tâche pourtant primordiale, et ce en raison de leurs nombreuses autres responsabilités. En tout, 57 heures de travail sont nécessaires pendant 49 semaines pour réaliser l’ensemble des obligations légales et réglementaires dans une municipalité, a-t-il expliqué.

Pour répondre au dossier de la sécurité civile, il propose de rendre obligatoire une formation dans le domaine pour tout nouveau coordonnateur municipal, offerte par des associations municipales et dont le contenu est approuvé par le ministère de la Sécurité publique.

L’étude menée par son organisation établit à 670 le nombre de départs à la retraite pour des directeurs généraux, entre 2019 et 2022. Au 3 février 2023, 338 personnes ont signifié leur intention de prendre leur retraite d’ici cinq ans.