SNAP Québec : protéger plus de 35 000 km2 pour le caribou forestier
Date : 22 oct. (15H40)
Sans pouvoir divulguer les cartes et le contenu spécifique du projet, Pier-Olivier Boudreault, biologiste et directeur de la conservation à la SNAP Québec, confirme que Charlevoix ne fait pas partie des sites ciblés. Toutefois, il estime que d’autres mesures de protection et de restauration peuvent être prises pour la harde de caribous de Charlevoix.
Selon M. Boudreault, la situation dans Charlevoix est « particulière » puisque les sites délimités couvrent une importante superficie, soit 1 000 km2. La harde de caribous est aussi une population isolée dont l’habitat est perturbé. Le biologiste estime que la proposition de la SNAP Québec pour la protection de sites à l’échelle de la province peut aider des populations de caribous comme celle de Charlevoix.
Les 25 sites ciblés n’ont pas été choisis au hasard. Un groupe de travail de rétablissement du caribou forestier avait déjà délimité les secteurs à préserver, il y a une dizaine d’années. Ces « sites qui dorm[aient] dans des rapports tablettés », plaide Pier-Olivier Boudreault.
Ils aideraient aussi le gouvernement du Québec dans l’atteinte de son objectif de 30 % d’aires protégées d’ici 2030, croit Pier-Olivier Boudreault alors qu’actuellement, seulement 17 % l’est.
La proposition de la SNAP-Québec permettrait un bond de 2,3 % dans la cible que souhaite atteindre Québec. « C’est une opportunité de faire d’une pierre deux coups », estime le biologiste.
« On est conscient que ces propositions peuvent avoir un impact socioéconomique sur l’industrie forestière. On a toujours réussi à trouver des solutions pour créer des aires protégées pour le caribou […] et des mesures pour l’industrie. C’est quelque chose qui peut continuer », plaide M. Boudreault ajoutant que « le travail ne fait que débuter ». La SNAP Québec prévoit consulter les MRC concernées ainsi que les partenaires des communautés autochtones.
L’organisme a déposé son projet dans le cadre de l’Appel à projets d’aires protégées en territoire public méridional. Une concertation régionale devrait avoir lieu l’an prochain.
CRÉDIT PHOTO – Dominic Grenier MELCCFP
