Le regroupement des services incendie de la MRC de Charlevoix recommandé par une étude

On apprenait, en février dernier, que la MRC de Charlevoix avait mandaté la firme Icarium afin de livrer une étude sur « l’optimisation et la coopération intermunicipale des services de sécurité incendie » des six municipalités de l’Ouest.

Un peu plus d’un an plus tard, les conclusions de l’étude et sa recommandation sont sans équivoque, révélant une panoplie d’enjeux inquiétants ; le vieillissement et la diminution des effectifs, la vitesse de mobilisation, la complexité grandissante des interventions, la formation et le maintien des compétences, l’entretien inadéquat des équipements de protection et les problèmes d’alimentation en eau dans plusieurs zones.

Icarium conseille de privilégier l’option de la mise en commun des ressources régionales sous forme d’un service complet géré par le SSI de Baie-Saint-Paul. Six casernes seraient tout de même nécessaires et conserveraient leur identité sur le territoire, mais un seul état-major serait responsable d’y standardiser les pratiques. La firme-conseil évalue qu’un regroupement de services est possible dès la mi-année 2025.

Dans l’éventualité où les municipalités ne sont pas en faveur de l’option recommandée, un scénario hybride serait à considérer. Cette option permettrait à certaines municipalités d’être desservies par le SSI de Baie-Saint-Paul de façon complète, tandis que la collaboration d’autres SSI pourrait se faire strictement au niveau administratif.

Le troisième scénario, soit la création d’une régie intermunicipale, n’a pas été analysé au-delà des résultats préliminaires.

Le rapport fourni à la MRC est toutefois catégorique quant aux investissements importants qui seront nécessaires de la part des conseils municipaux, en 2026, pour adresser les problématiques soulevées. Dans les six municipalités, la situation se détériore, a statué Icarium. À Petite-Rivière-Saint-François, Saint-Urbain, Saint-Hilarion, Les Éboulements et L’Isle-aux-Coudres, la pire cote est notamment décernée pour la gestion des interventions, nécessitant des actions immédiates. Le statu-quo n’est donc pas envisageable, conclut sans surprise l’étude.

Des rencontres auront lieu entre les différents conseils municipaux et services incendie de Charlevoix, jeudi soir, aux Éboulements, afin d’y présenter les quatre scénarios étudiés.

Une décision est prise et sera présentée, nous indique le préfet de la MRC et porte-parole en incendie, Patrick Lavoie. Les conseils municipaux devront toutefois en discuter au mois de mai.

En février dernier, M. Lavoie avait précisé ne pas avoir d’idée préconçue, se disant toutefois ouvert à un service d’incendie régional.