Le Centre de l’émeu de Charlevoix toujours à la recherche de repreneurs
Date : 29 juil. (5H00)
L’aventure qui a commencé en 1997 avec sa mère, son frère et un de ses amis s’est poursuivie en 2013 avec Mme Tremblay et son conjoint seulement. « Moi ce qui m’a intéressé dans l’émeu, c’est beaucoup plus la viande », confie Raymonde Tremblay. Celle qui était auparavant diététiste-nutritionniste souhaitait commercialiser l’émeu alors qu’elle y voyait des bienfaits nutritionnels, mais aussi pour la santé. « C’est un animal d’une qualité exceptionnelle », souligne-t-elle.
Son travail lui a valu des années de recherche et développement en laboratoire avec notamment un chercheur d’université et une biochimiste. L’arrivée de l’Économusée de l’huilière en 2018 a aussi permis au Centre de l’émeu de Charlevoix de transformer presque tous les produits ici à Saint-Urbain.
Toutefois, pour assurer la pérennité de son entreprise, qui est la seule du genre au Québec, Raymonde Tremblay cherche à transmettre son savoir-faire.
C’est en 2022 qu’elle a réfléchi à léguer son entreprise, mais à ce moment, elle n’était pas prête à franchir le pas. Ce n’est que depuis l’an dernier qu’elle en parle plus officiellement. « Je ne veux pas attendre d’être malade », soutient Raymonde Tremblay.
La grande fierté de Raymonde Tremblay c’est d’avoir pu développer et valoriser son entreprise de façon locale en plus d’offrir l’huile d’émeu qui a des bénéfices pour sa clientèle. « Quand je reçois des commentaires de gens qui me disent vous m’avez aidé […], ça fait que je suis encore là. Des fois, je voulais tout arrêter […], mais la vie m’envoyait des commentaires », confie la propriétaire.
Son leitmotiv ? La qualité des produits et la satisfaction de la clientèle, estime Raymonde Tremblay.
L’huile d’émeu du Centre d’émeu de Charlevoix a remporté le prix de meilleure huile aux États-Unis en 2022, selon les dires de sa créatrice.
Raymonde Tremblay reconnaît qu’il est difficile de trouver des repreneurs, mais espère rencontrer des personnes qui seront aussi des passionnées. « J’ai une entreprise de cœur, de passion. […]. C’est sûr qu’il y a une rentabilité à développer, mais ce n’est pas le premier intérêt », souligne-t-elle.
« Je vais pouvoir dire que j’ai réussi quand le transfert sera complété », termine Mme Tremblay.