L’incendie de 1952 trouve refuge à l’Église de Saint-Urbain
Date : 10 oct. (18H19)
Une vingtaine de curieux ont franchi les portes du lieu de culte pour admirer les 52 répliques des maisons victimes de l’incendie au cœur du village en 1952, une création de Gérard Tremblay dont la famille acceptée de fournir dans le cadre d’une entente de cinq ans.
L’espace aménagée spécialement pour l’occasion a demandé beaucoup d’effort. Une dizaine de rangée de bancs ont été retirées et réutilisées pour présenter les artefacts, qui demeuraient jusqu’à aujourd’hui sous la gouverne de la famille Tremblay.
C’est avec grande fierté que Sœur Lise Melançon, secrétaire et conseillère au CCOL, invite aujourd’hui l’ensemble de la communauté à venir rendre hommage et saluer ceux et celle qui ont tenu à rebâtir le village de Saint-Urbain, malgré la catastrophe. « Ce n’est pas juste l’histoire de Saint-Urbain, c’est leur histoire », souligne-t-elle :
L’initiative s’inscrit dans une large campagne de financement visant à amasser 210 000 $ pour refaire le toit du bâtiment, qui arrive à la fin de sa vie durable. Comme toutes les églises du Québec, la question du financement demeure un enjeu majeur pour le CCOL. Jusqu’ici, seul un peu plus de 10 % du montant recherché a pu être récolté.
Un certain momentum se fait toutefois ressentir, confirme le marguiller Bernard Tremblay. Différents organismes et entreprises ont été rencontrés dans les derniers mois, laissant croire qu’un dénouement positif pourrait survenir d’ici la prochaine saison estivale. L’exposition vise notamment à attirer les regards sur l’église et à dénicher un potentiel partenaire :
Sœur Lise rappelle que l’objectif du CCOL est de maintenir la vocation religieuse, bien consciente qu’elle est appelée à se réduire de façon importante au fil du temps. « On ne la remplit pas », évoque-t-elle en contrepartie.
En ce qui concerne l’exposition, elle est appelée à se transformer périodiquement. Avec plus de 1000 artefacts détenus par la famille de Gérard Tremblay, les visiteurs risquent de voir un tas de nouveautés lorsqu’ils repasseront. Une description de chacune des résidences, ainsi que l’identité de leur propriétaire à l’époque et de leur propriétaire actuel sont affichés.
Mentionnons que le CCOL a aménagé une halte repos au sous-sol de l’église, offrant plusieurs commodités aux pèlerins et aux passants. Il est aussi possible d’y dormir. « On offre le petit-déjeuner le lendemain », lance également Sœur Lise, tout sourire.