Club Med Québec-Charlevoix : un reportage incriminant sur les conditions de travail au « centre de vacances »
Après son refus de payer la taxe sur l’hébergement puisqu’il se considère comme un centre de vacances, en plus d’avoir tenu des activités discutables malgré les restrictions sanitaires du gouvernement du Québec, c’est au tour des travailleurs de sortir de l’ombre.
Un reportage du média numérique Pivot rapporte que les gentils organisateurs (GO) seraient tenus de faire des heures supplémentaires non rémunérées, à la demande de l’employeur.
Une collaboratrice anonyme du média s’est portée volontaire pour passer une entrevue d’embauche pour aller au fond de l’histoire.
Les découvertes de l’équipe de Sam Harper, journaliste pour le Pivot, rapportent que les employés doivent participer à la « vie au village » après les heures de travail, soit d’être disponible pour les clients en tout temps.
Par ailleurs, grâce à des enregistrements sonores, on entend une recruteuse du Club Med Québec-Charlevoix indiquer qu’on ne travaille pas au Club Med pour faire de l’argent, mais qu’il est possible de devenir millionnaire d’expérience. Cette dernière souligne également qu’il n’est pas logique de travailler au Club Med si l’employée a une maison, une voiture et une famille.
Ce discours ne concorde pas avec les propos du premier ministre du Québec, lors de son apparition au FM Charlevoix en décembre 2021. À ce moment, M. Legault indiquait que l’arrivée du Club Med à Petite-Rivière-Saint-François était avantageuse puisqu’elle permettait l’arrivée de centaines d’emplois de qualité dans Charlevoix. Or, on apprend qu’un GO empoche 1657 $ net par mois.
Selon la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, les heures supplémentaires doivent être payées à taux et demi, ce qui correspond à une augmentation de 50 % du taux horaire habituel.
Le FM Charlevoix est en attente d’une réponse du Club Med Québec-Charlevoix concernant ce reportage.
Source : https://pivot.quebec/2022/01/18/au-club-med-de-charlevoix-on-ne-compte-pas-ses-heures-on-ne-les-paie-pas-toutes-non-plus/