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Émilie Foster affirme avoir été victime d’agression à caractères sexuelle à l’âge de 13 ans

Elle a tenu à féliciter le courage des jeunes femmes qui trouvent la force de témoigner et qui militent contre la banalisation des agressions à caractère sexuel. 

« Je peux vous raconter que moi-même, à l’âge de 13 ans, dans une bibliothèque, il y a quelqu’un qui a tenté de s’attaquer à moi. C’était en 1993, a-t-elle raconté. Il n’y a jamais personne qui a pensé à dire, est-ce qu’on appelle la police? »

Émilie Foster confie s’être senti « terrorisée » pendant des semaines, voire des mois. Elle était angoissée à l’idée que cet homme la retrouve et elle n’a jamais reçu l’aide adéquate afin de faire table rase sur ce moment critique dans sa vie.

« C’est toujours resté par la suite. J’ai 41 ans aujourd’hui et j’ai de la difficulté à aller dans les endroits où c’est sombre, marcher quand il fait noir toute seule, je suis toujours restée avec une peur », dit-elle.

C’est mardi que les membres du Regroupement « La voix des jeunes compte » participaient à la commission parlementaire sur le projet de modernisation du Protecteur de l’élève. Ce projet serait en fait, un mécanisme de traitement des plaintes provenant des élèves et des parents, dans les établissements primaires et secondaires.

Cependant, cet outil ne s’avérerait pas suffisant pour protéger tous les jeunes du Québec face aux violences sexuelles, selon le regroupement.

Le groupe réclame une véritable loi-cadre sur le sujet. Une des intervenantes a souligné que « les mécanismes et les lois déjà existantes ne sont pas du tout adaptés ou spécialisés sur l’enjeu des violences sexuelles vécues par les jeunes ».  

La députée caquiste de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, le ministre Jean-François Roberge et les députées de l’opposition se sont tous dits sensibles aux préoccupations du regroupement « La voix des jeunes compte ».