L’impact historique du séisme de 1663 expliqué par une experte
L’experte a expliqué qu’à l’époque où seulement quelques amérindiens se trouvaient sur le territoire de l’actuel Charlevoix, la secousse de 7,5 sur l’échelle de Richter avait été ressentie depuis la pointe de Gaspé jusqu’en Nouvelle Angleterre. À la veille du mardi gras, les colons croyaient qu’il s’agissait d’une mise en garde envoyée par Dieu. « À l’époque, les gens ont eu une grande frayeur parce qu’ils se sentaient coupables. Coupables à cause de l’alcool. À ce moment, l’évêque était parti en France chercher une ordonnance pour faire interdire le commerce de l’alcool en Nouvelle-France, le Québec actuel. Et le tremblement de terre est survenu peu avant le début du carême, le lundi à 17h30, veille du mardi gras. Cette soirée était réputée pour être une grande fête avec beaucoup d’alcool. Les fêtards ont donc interprété la secousse comme une grande mise en garde de Dieu de ne pas sombrer dans la débauche! » explique Anne Trépanier.
Selon les écrits, l’année 1663 a été la plus pieuse de l’histoire de la Nouvelle-France.
Les récits de Marie de L’Incarnation et de Pierre-François Xavier Charlevoix, dont la région tient le nom, ont aussi été mis de l’avant par la spécialiste.
Le professeur du CECC et responsable du Centre d'interprétation des séismes de Charlevoix, Pierre Archambault s’est dit très emballé par la soirée. « J’ai beaucoup apprécié la conférence, parce qu’on avait un autre point de vue. On parlait du tremblement de terre de 1663, mais surtout des conséquences que cet évènement majeur a eu sur les mentalités à l’époque. C’était une soirée très rafraichissante. »
La prochaine conférence de cette série sur le séisme de 1663 se tiendra le 9 avril et accueillera au CECC Didier Perret du Centre géoscientifique de Québec. Le spécialiste des sols s’est prononcé à quelques reprises dans le dossier des hôpitaux, entre autres.