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Les bélugas précipitent le dragage à l’Isle-aux-Coudres

La Société des Traversiers du Québec réalise généralement ces opérations de dragage des fonds marins en juin ou juillet, mais cette période tombe en plein dans la période de reproduction du béluga, classé espèce en danger depuis 2016. « Les quais de l’Isle et de Rivière-du-Loup sont des pouponnières de bélugas. On doit donc respecter son habitat naturel et sa période de reproduction » explique la conseillère en communication de la STQ, Cynthia Boissonneault.

La Société a donc dû draguer « d’urgence » au début du printemps et y retournera à l’automne afin de garder la quiétude des eaux durant l’été. « C’est le bruit que fait le dragage qui peut nuire aux habitudes de reproduction du béluga » précise la porte-parole.

Le dragage se fait une fois par année à l’Isle-aux-Coudres et une fois aux 5 ans à St-Joseph-de-la-Rive. L’opération est nécessaire à la navigation des bateaux qui, sinon, s’échoueraient. Cynthia Boissonneault a expliqué qu’il est impensable d’arrêter de draguer, même si c’est une opération complexe et dispendieuse. « On n’a pas d’autres moyens. On n’a aucun contrôle sur les courants et les mouvements du fleuve. On doit dont draguer continuellement. »

Les nouvelles règles de protection des bélugas sont imposées par Pêche et Océans Canada.

Le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM), basé à Tadoussac, considère que si on veut garder les bélugas, il faut faire des concessions. Le directeur scientifique Robert Michaud « ne souhaite pas que ces mammifères soient vus comme un frein au développement. On s’adapte » termine-t-il.