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Agrandissement de l’enclos des caribous : de « l’improvisation » selon la SNAP Québec

Écrit par Louis-André Jalbert Date : 12 juin. (4H40)
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La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) est satisfaite des conclusions du BAPE sur le volet Charlevoix du projet éolien Des Neiges. Alors que le rapport confirme que le projet aura notamment un impact sur l’habitat des caribous de Charlevoix et la grive de Bicknell sous sa forme actuelle, l’organisme en protection de la nature se réjouit que l’idée de se munir d’une vision d’ensemble sur la filière éolienne soit soulevée.

Pier-Olivier Boudreault, biologiste à la SNAP, signale toutefois que le processus entamé ne mènera à rien tant que le gouvernement du Québec ne présentera pas un plan de réinsertion crédible pour la harde charlevoisienne, plaçant le promoteur « entre l’arbre et l’écorce » en l’empêchant d’avoir l’ensemble des informations en main.

L’intervenant déplore que le gouvernement compte agrandir l’enclos des caribous avant même d’avoir planifié son retour en nature. Il qualifie le tout « d’improvisation » qui nuit à tous les intervenants impliqués dans le dossier :

Pier-Olivier Boudreault tient à mentionner que la SNAP n’est pas en défaveur du développement éolien dans la région, mais qu’elle souhaite plutôt que les projets soient cohérents avec les besoins des espèces « En protégeant le caribou, on protège tous les animaux qui vivent dans son écosystème, la forêt boréale », soutient-il :

« Pourquoi il faut un plan de match ? C’est que si on autorise un projet comme ça sans penser à la restauration du caribou, c’est sûr qu’on s’en va dans le sens du déclin de la population. C’est une décision de société que l’on a à prendre. Oui, construire des parcs éoliens, mais qui ne feront pas en sorte que nos espèces continueront de décliner », tranche M. Boudreault.

Rappelons que le ministre Benoit Charrette a rendu public le rapport du BAPE sur le projet éolien Des Neiges – Secteur Charlevoix, le 3 juin dernier. Il devra s’appuyer sur ce rapport, ainsi que sur celui de son propre ministère pour formuler une recommandation au Conseil des ministres.