Clinique mobile en prévention cardiovasculaire : offrir des soins spécialisés ailleurs qu’en l’hôpital

L’immense remorque prend place sur le stationnement du Point de service local à Saint-Hilarion où jusqu’à la fin de la semaine, une quarantaine de participants pourront passer une panoplie d’examens en l’espace de deux heures.

Dix étapes sont programmées que ce soit en imagerie, en prise de sang ou auscultation, comme l’explique la docteur Marie-Ève Piché, cardiologue spécialiste en prévention et en santé du cœur des femmes à l’Institut universitaire de cardiologie et pneumologie de Québec.

« On reproduit les examens comment si on était à l’institut de cardiologie. On utilise même des paramètres encore plus précis qu’on utilise en recherche », indique la Dre Marie-Ève Piché.

L’ensemble des examens sont réalisés dans la clinique mobile en deux heures alors que dans le réseau de la santé, la prise de rendez-vous de ces examens peut prendre plus de 12 mois, selon les calculs d’une membre de l’équipe de la Dre Piché.

Les résultats sont transmis et expliqués au participant. « On planifie, si jamais il y a des découvertes fortuites, comment on va orienter les participants pour la prise en charge », explique la docteure ajoutant que son équipe travaille en collaboration avec l’équipe en santé de Charlevoix.

L’initiative permet également d’offrir des soins de proximité dans des régions où certains enjeux sont rencontrés.

« C’est un nouveau modèle pour offrir des soins spécialisés. Présentement, on offre des modèles de soins en cardiologie et les maladies chroniques », observe Dre Piché. Selon elle, il serait possible de faire des cliniques mobiles aussi pour les tests de fonction respiratoire, pour l’imagerie des poumons ou encore le suivi de grossesse.

D’autant plus que les examens peuvent prévenir des maladies avant même que le patient en ressente les symptômes. « Souvent ce sont des conditions, quand on les détecte suffisamment tôt, elles sont réversibles ou on peut prévenir l’apparition de la maladie. Les maladies cardiaques, ce sont des maladies que l’on peut prévenir jusqu’à 80 % si on les détecte suffisamment tôt », donne en exemple Dre Marie-Ève Piché.