Demain, je serai personne : une destruction de l’identité signée Sarya Bazin

Sarya Bazin incarne Arya, une jeune femme qui n’arrive pas « à être » et qui commettra un geste inacceptable. La pièce aborde la question de l’identité, « un sujet qui nous touche tous à différentes échelles », estime Sarya Bazin, mais aussi le deuil, les injustices et le capitalisme. « J’avais envie d’avoir un personnage à l’extérieur de moi, mais qui vit une réalité similaire à la mienne, une métisse de métisse qui ne sait pas à quel groupe elle appartient », explique l’artiste multidisciplinaire.

La pièce amène le spectateur à réfléchir sur des solutions pour un meilleur vivre ensemble d’autant plus que le sujet est d’actualité :

« Je pense qu’on a tous envie d’appartenir à quelque chose. Je pense que c’est dans la nature humaine. On est fait pour vivre en communauté, mais en même temps, à quel prix ? », se questionne Sarya Bazin.

Dans son processus d’écriture, l’autrice y amène son opinion, mais aussi des pensées pour tester certains discours auprès du public. « Moi, je trouve ça vraiment intéressant de toujours remettre en question les choses qu’on entend », soutient la comédienne qui s’est elle-même remise en question :

Sarya Bazin sera seule sur scène pour l’ensemble des représentations qui se tiennent jusqu’au 18 octobre. La principale intéressée confie avoir un peu le trac. « Ce sont mes mots. C’est ma première pièce et il faut que je sois capable de tenir ces mots-là et de les donner tous les soirs », précise-t-elle.

La mise en scène est signée Philippe Soldevila. Demain, je serai personne sera présenté au centre Premier Acte.