Les travailleurs du Massif débutent la saison avec une action de visibilité
Date : 6 déc. (7H53)
Dès l’ouverture de la montagne de Petite-Rivière-Saint-François, des dizaines d’employés représentés par le Syndicat des salariés du Massif de Petite-Rivière-Saint-François, affilié à la CSN, attendaient les premiers clients munis de drapeaux et de banderole. L’objectif est de donner le ton aux représentations et d’équiper les travailleurs et travailleuses avec des tuques qu’ils porteront fièrement sur le montagne, note la présidente du syndicat, Annick Simard.
Cette sortie concorde avec des négociations qui, selon la représentante, n’avancent pas au rythme souhaité. « Malgré les bons résultats vantés publiquement, l’employeur veut réduire presque à néant la possibilité de congés sans solde. L’entreprise propose de plafonner la prime de soir à 75 cents, comme si le temps en famille, la fatigue et les contraintes du travailler de soir ne valaient que des miettes », déclare aussi le communiqué du Syndicat, transmis samedi matin.
En entrevue au FM Charlevoix, elle nous indique que l’intention est toujours d’en arriver à une entente avec l’employeur avant la fin de la convention collective, qui arrive à échéance le 31 décembre prochain. Toutefois, plusieurs étapes demeurent à franchir, comme l’explique Mme Simard :
Annick Simard assure que les discussions demeurent cordiales actuellement à la table de négociation avec Groupe Le Massif, mais que le « crunchy » devrait arriver sous peu avec la négociation des conditions salariales, et avec raison
La présidente du Syndicat des salariés du Massif de Petite-Rivière-Saint-François confirme que son équipe réclame une entente sur trois ans avec une augmentation de 10 % dès la première année, ainsi que de 6 % pour les deux années suivantes.
Selon les informations obtenues par le FM Charlevoix, le Massif propose plutôt une entente sur 5 ans, dont une augmentation de 2,5 % dès la première année et de 2 % pour les années suivantes.
Si l’employeur se félicite de ses succès, il doit reconnaître celles et ceux qui les rendent possibles. Nos vies ne sont pas extensibles et nos conditions ne doivent pas servir de variable d’ajustement », ajoute-t-elle.
« Le Massif se présente comme un fleuron touristique, un lieu d’expérience exceptionnel. Cette expérience repose sur le travail de centaines de femmes et d’hommes. Exiger plus de flexibilité tout en refusant de partager équitablement les fruits de la réussite, c’est envoyer le message que l’humain passe après la performance », ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).
Avec la collaboration de Kevin Vallée
