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Parc de la Côte-de-Charlevoix : une anthropologue-ethnographe partira à la rencontre de la communauté d’accueil

Écrit par Louis-André Jalbert Date : 3 déc. (14H30)
À la une Baie-Sainte-Catherine Saint-Siméon
L’anthropologue et ethnographe Méralie Murray-Hall partira à la rencontre des résidents de Saint-Siméon et Baie-Sainte-Catherine cet hiver pour obtenir le pouls réel des résidents touchés par le futur parc de la Côte-de-Charlevoix, à la demande du ministère de l’Environnement.

Consultante pour Humain Humain, une firme spécialisée dans la réalisation de portraits sociaux, elle tentera d’offrir, de façon anonyme et confidentielle, la parole aux individus qui n’ont pas participé aux processus de consultation publique, peut-être jugés intimidants ou inaccessibles pour certains.

« L’idée c’est d’aller au cœur des préoccupations des résident(e)s, de toucher à leurs valeurs, à leur appartenance, à certains lieux précis, leurs histoires et leurs expertises du territoire, explique Mme Murray-Hall dans un échange courriel avec notre service des nouvelles. De saisir en profondeur leurs connaissances et leurs savoirs expérientiels, les documenter et ensuite les transmettre au Ministère. »

Ce document, le ministère pourra par la suite s’en servir pour non seulement mieux communiquer, mais mieux conceptualiser le projet de parc national dans ce secteur. « Certains témoignages peuvent aussi remettre en question des parties ou des sections entières d’une conception d’aménagement. », explique-t-elle.

Les démarches s’amorceront dès cet hiver, et perdureront jusqu’au printemps avec une équipe complète de professionnels, dont la firme d’urbanistes et d’aménagistes paysagers L’Arpent avec qui la MRC de Charlevoix fait affaire dans son processus de Règlement de contrôle intérimaire (RCI) en zone forestière.

Dans un entretien avec La Presse, Méralie Murray-Hall a notamment mentionné que les rencontres avec la communauté seront dotées d’humanisme, l’optique étant de tisser des liens et « discuter autour d’un café, d’un feu de camp ou sur un skidoo ».

Mentionnons que même si le projet semble être apprécié par plusieurs Charlevoisiens, d’autres demeurent inquiets de voir le territoire dénaturé par l’arrivée du parc de la Côte-de-Charlevoix.

PHOTO – Méralie Murray-Hall en repérage à Rimouski – ÉMILIE BEAULIEU-GUÉRETTE