Parc des Neiges – Secteur Charlevoix : Baie-Saint-Paul relaie de « fausses informations », croit un géographe

Il a notamment fait part de son désarroi par l’entremise d’un courriel dont le FM Charlevoix a obtenu copie, également transféré à la MRC de Charlevoix et à la Région de la biosphère de Charlevoix, où il énumère certains détails cités par le maire Michaël Pilote pour justifier l’approbation du projet, entre autres le fait « qu’il n’y aurait pas d’impact » sur l’habitat du caribou.

« On a des données du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs de l’époque qui nous confirment qu’on est bel et bien dans l’habitat du caribou », rétorque M. Barbe, ajoutant que les documents qu’il brandit ont été transférés au groupe de promoteurs. Toutefois, son malaise provient du fait que Baie-Saint-Paul semble partager les propos de ces derniers pour justifier sa position :

Anthoni Barbe croit aussi que de brandir la possibilité de mettre la main sur « de nouveaux revenus » est malhonnête, alors que les promoteurs évaluent les redevances à 80 M$ sur 30 ans aux communautés locales, en incluant la MRC de Charlevoix, une somme qu’il juge « ridicule ».

« Ça correspond à 2,6 M$ par an. C’est l’équivalent du surplus de la municipalité de Baie-Saint-Paul en 2023 », avance l’opposant. Selon lui, la destruction du patrimoine naturel au nom de la vitalité économique et d’un développement dit durable n’en vaut pas la chandelle :

M. Barbe nomme notamment les gorges de la rivière Saint-Anne qui seront, selon lui, saccagées par le projet, un site « spectaculaire » dont la valeur est reconnue à même le schéma d’aménagement de la MRC de Charlevoix :

En contrepartie, le maire de Baie-Saint-Paul, Michaël Pilote, affirme être en désaccord avec les accusations de M. Barbe. « Ça me semble être plutôt un désaccord professionnel entre experts », dit-il, témoignant avoir reçu des expertises de biologistes de Boralex et d’autres instances fiables, qui vont à l’encontre de ce qu’avance M. Barbe. « Selon les informations qu’on a, on n’a pas de raison de croire le contraire ».

« Je ne suis pas un biologiste », relativise le maire. «Il y aura un BAPE (bureau d’audience publique en environnement), on verra ce que ça donne ».

Pour ce qui est du potentiel économique du projet, Michaël Pilote maintient qu’il s’agit de « sommes considérables pour les communautés » qui ne doivent pas être négligées dans les efforts de la Ville de se développer sans toucher aux poches des contribuables.

« C’est alléchant », avoue-t-il, tout en martelant que le projet se fait en tout respect du Plan de développement durable 2024-2030 de Baie-Saint-Paul.