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Parc éolien dans Charlevoix : une partie du projet pourrait être sur l’aire de répartition du caribou

Écrit par Emma Jaquet Date : 24 oct. (9H01)
À la une Environnement
Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques demande à ce que le projet de parc éolien « des Neiges » secteur Charlevoix soit revu puisque 18 éoliennes toucheraient l’aire de répartition du caribou forestier.

Selon les informations d’abord relatées par Le Devoir, « plusieurs kilomètres de chemins à construire s’y retrouvent également ».

Le projet de Boralex, Énergir et Hydro-Québec prévoit entre 60 et 80 éoliennes pour une puissance de 400 mégawatts.

Déjà en décembre dernier, plusieurs rapports d’experts de douze ministères indiquaient que le projet pourrait nuire à certaines espèces.

Cette fois-ci, l’étude d’impact dévoilée il y a quelques jours précise que les répercussions de l’implantation d’éoliennes peuvent attendre un rayon de 4 km. « Les projets industriels peuvent avoir plusieurs incidences directes et indirectes, incluant la perte nette d’habitats et une augmentation du dérangement des caribous forestiers », peut-on lire dans le document.

D’après les experts du ministère, « le bruit et le mouvement des pales peuvent générer une modification des comportements anti-prédateurs et ultimement un abandon d’habitats ». De plus, l’habitat impacté serait composé de hauts plateaux qui éventuellement, avec les changements climatiques, deviendraient un refuge pour les caribous.

Le ministère demande à ce que la présence du cervidé soit considérée dans l’élaboration du projet de parc éolien et que « l’ensemble des éoliennes situé dans l’aire de répartition ainsi que dans la zone tampon de 4 km soit relocalisé ».

Si le plan de réinsertion du gouvernement se fait toujours attendre, « il serait contradictoire de justifier la mise en place de nouvelles perturbations » alors que l’aire de répartition a déjà atteint 90 % du taux de perturbation, concluent les experts.

La construction du parc éolien pourrait débuter au printemps ou à l’été 2024, pour une mise en service en 2027.

Photo : archives